10 ans plus tard...

Que dire ? Comment analyser cette décennie politique que personne n'aurait pu prévoir ?

Loin de moi l'idée de reprendre la rédaction de ce blog, mais sa redécouverte de ce matin m'a donné envie d'écrire ces quelques lignes !

Dix ans après l'échec du Parti Socialiste à l'élection de 2007, tant d'eau a couler sous les ponts ! De la chute de Royal à l'élection de Macron il y a quelques semaines, en passant par l'élection de Strauss-Kahn Hollande... Je ne vous ferai pas l'affront de commenter cette décennie car, comme moi, vous l'avez vécue !

Alors où en est le PS aujourd'hui ? Ce que j'avais ressenti à l'époque en contactant la section oullinoise s'est largement confirmé ces dernières années. Le manque de volonté et de modernisation a finalement coûté très cher au PS de 2017 qui fut bien incapable de mobiliser son électorat avec 6,36% des voix à la présidentielle (élimination historique au premier tour) et 5,20% aux législatives qui ont suivies (soit 30 sièges sur les 577 de l'Assemblée Nationale). Le PS d'aujourd'hui est plus que jamais au bord de l'implosion et les rumeurs d'un changement de nom n'y changeront rien (cf. UMP => LR).

Si, en 2007, le PS était un parti en perte de vitesse, DSK semblait être le seul capable de rassembler la gauche au-delà de son aile droite en vue des présidentielles de 2012. Mais son retrait soudain a eu pour conséquence (avec de plus une forte volonté d'alternance suite à la présidence bling-bling de Sarkozy) l'élection d'un Hollande pas du tout préparé au job et dont le quinquennat fut plus marqué par son humour légendaire que par sa volonté politique... En 2017, le désir d'alternance étant toujours présent, mais Fillon empêtré dans le Pénélopegate, le boulevard était grand ouvert et l'intelligence tactique de Macron n'eu pas à forcer son talent pour atteindre le second tour et atomiser une Le Pen ignare et maladroite...

Au final, si 2007 était effectivement un échec pour le PS, c'était surtout le dernier avertissement pour se renouveler et se moderniser. Malheureusement, la victoire de 2012 a aveuglé le parti et la chute cinq ans plus tard fut spectaculaire. La victoire de Macron a modifié les codes de la politique et le Parti Socialiste est, comme tous les autres partis traditionnels, en grande difficulté. Seul un profond et sincère changement pourrait redonner au PS ses lettres de noblesses mais qui pilotera alors le navire car aucune personnalité de gauche n'apparait indiscutable pour prendre les commandes de ce parti au demi-siècle d'existence.